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Le loriot

LoriotUn matin, alors que le Soleil venait à peine de poindre au dessus des reliefs de La Bade, j'entendis un chant suffisamment intense et mélodieux pour m'inciter à sortir sur ma terrasse et tenter de localiser son origine. J'eus à peine le temps d'apercevoir le départ d'un oiseau de taille moyenne dont la couleur jaune éclatante faisait penser à un oiseau exotique. Après avoir demandé l'avis d'une amie Carmagnole, amateur d'ornithologie, cette dernière identifia immédiatement un loriot. Elle me précisa qu'un couple nichait dans les environs du village, mais que ces oiseaux particulièrement farouches étaient très difficiles à observer et plus encore à photographier. Il n'en fallut pas plus pour me donner envie de relever le défi. A partir de ce jour, je pris quotidiennement le petit déjeuner aux aurores, avec mon appareil photo autour du cou. Au bout de quelques jours, je parvins enfin à fixer l'animal au bout de l'objectif, certes il était passablement éloigné mais pas de doute c'était bien lui. Le loriot ou "oriolus oriolus" mesure environ 22 à 25 cm d'envergure et se nourrit essentiellement de petits insectes bien que ne dédaignant pas, lorsque c'est la saison, venir chaparder cerises et framboises dans nos jardins ou planter quelques coups de bec dans les figues les plus mûres. Cet oiseau est un migrateur qui passe ses hivers en Afrique orientale essentiellement au Kenya et en Ouganda.
Au printemps prochain, tendez l'oreille, peut-être aurez vous la chance d'entendre son chant caractéristique "dideluo...didlio..." ou mieux encore, de le voir.

Photo: Philippe Garcelon