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Les années en 7: de 1897 à 1997

1897 : C'est aussi une année d'élections sénatoriales ! 

date : le 17 janvier

maire : Nicolas Dabat 

Comme 2017, 1897 voit le renouvellement d'une partie des sénateurs. La commune qui dépasse les 500 habitants dispose de deux délégués titulaires qu'il convient d'élire. Nicolas Dabat réunit donc le conseil, un dimanche, à deux heures du soir. Tous les conseillers sont présents : Tressere Eugène, Delonca François, Lacourt Prosper, Saly Célestin, Delonca Edmond, Foussat François, Caillens Jean-Roch, Procope Jean, Vignaud Joseph, Gely-Fort Paul, Tisseyre André.

Le vote à bulletin secret donne Saly Célestin 12 voix, Foussat François, 10 voix et Delonca Edmond 1 voix. Les deux premiers déclarent accepter la délégation.

Le conseil élit ensuite un délégué suppléant : Lacourt Prosper 12 voix.

A titre de comparaison, la commune ne dispose aujourd'hui que d'un seul délégué titulaire et par contre trois suppléants. C'est le nombre minimal et une précaution pour que les communes soient représentées, car le vote est obligatoire sous peine d'amende. 

1907 : Le bureau des Postes, symbole de progrès.

Le bureau des Postesdate : le 21 novembre, à sept heures du soir

maire : Nicolas Dabat 

En travaux l'année précédente, le bureau des Postes est devenu une réalité et il récupère les services téléphonique et télégraphique installés précédemment à l'école.

« Le conseil, après avoir pris connaissance de la lettre de Monsieur le Préfet en date du 22 octobre 1907 relative au transfert des services téléphonique et télégraphique, actuellement installés dans le local scolaire, au bureau de poste décide :

1° qu'il sera procédé à ce transfert à partir du premier janvier 1908,

2° que la commune allouera au facteur receveur pour lui permettre de se faire suppléer pendant ses tournées de distribution la même somme que celle portée sur le budget à l'article traitement du gérant du télégraphe, c'est à dire deux cents francs,

3° que la commune paiera l'intégralité des frais occasionnés par le déplacement des fils et des appareils,

4° que l'Instruction professionnelle du facteur receveur, déjà commencée, sera donnée, ainsi qu'il a été convenu au préalable, par la gérante actuelle, d'ici fin décembre 1907. »

Remarque : les registres faisaient bien état dans les années 1890 de l'installation du télégraphe à l'école, puisque son exploitation avait été confiée à l'instituteur Monsieur Canredon mais pas du téléphone. Cette délibération nous apprend qu'en 1907, le télégraphe est gérée par une dame. Cela ouvre donc de nouvelles pistes de recherche. 

1917 : La guerre, encore et toujours ! 

Date : 15 juillet

maire : Paul Gély-Fort qui a été mobilisé. Il est remplacé par Jean-Baptiste Estève, faisant fonction. 

En cette quatrième année de guerre, la plupart des élus sont au front et le registre des délibérations reste désespérément vide jusqu'au 15 juillet, mais il faut bien, au moins, voter les budgets pour que la commune ait un semblant de fonctionnement.

Le conseil réduit à quatre, Justin Lacourt, Olivier Lacourt, Jean-Baptiste Estève qui préside et Michel Pratx approuve les comptes du sieur Guiu, receveur municipal, qui présentent un excédent de 1350,54 francs, approuve ensuite fort logiquement le compte administratif présenté par l'adjoint Justin Lacourt qui vient juste par décret ministériel d'être renvoyé dans ses foyers comme détaché agricole. Le conseil décide enfin de s'imposer à concurrence de 1458,39 francs pour équilibrer le budget 1917 et d'affecter l'excédent des ressources spéciales de la vicinalité, soit 1062,04 francs aux travaux d'entretien de tous les chemins vicinaux ordinaires.  

1927 : La défense de la qualité nos vins 

Le pressoir dans la ruedate : le 11 mars à huit heures du soir

maire : Paul Gély-Fort 

« M. le Maire donne connaissance au conseil d'un vœu déposé le 2 décembre 1926 par M. Soubielle, conseiller général du canton tendant à ce que le vin soit toujours vendu au degré et non à l'hectolitre. »

Le conseil approuve bien sûr ce vœu et ne manque pas de motifs qui ont dû être fournis à son appréciation. Les voici : « Considérant qu seule la vente au degré est une mesure juste parce qu'elle paye la marchandise selon la qualité, qu'elle encourage le petit producteur qui ne récolte sur les coteaux déjà en pente abandonnés qu'une faible quantité de fruits, qu'elle défend l'intérêt du consommateur, qu'elle préserve de toute atteinte les crus renommés qui sont la gloire de la viticulture française tandis que la vente à l'hectolitre favoriserait au détriment des cépages de choix la propriété à grand rendement, que de sérieux conflits ne manqueraient de se produire entre le commerce et les producteurs de vin supérieurs, que ce serait aussi un encouragement au mouillage, que ce serait enfin une règle contraire à toute logique que de payer une marchandise passable ou parfois médiocre au même prix qu'une marchandise supérieure... » 

1937: Le cimetière est trop petit. 

date : le trois mars à vingt heures (la notion d'heures du soir semble avoir été remplacée)

maire : Paul Gély-Fort, chevalier de la légion d'honneur 

Monsieur le Maire fait part au conseil des doléances de plusieurs familles qui désireraient obtenir une concession au cimetière. Celui-ci étant trop petit, il pourrait être agrandi en achetant le jardin des héritiers Dimon François d'une superficie de 253m2, qui le longe dans toute sa longueur et qui est juste séparé par un mur mitoyen qu'il suffirait de démolir pour continuer avec ces matériaux le mur de clôture. Achat et travaux s'élèveraient à la somme totale de 15 000 francs.

Il précise que « la commune ne possédant aucune ressource en dehors de l'emprunt ou du rôle des centimes extraordinaires, il a pris l'initiative de demander à la population qui a répondu à son appel, ce dont il la remercie bien sincèrement, de faire un don volontaire individuel si minime fut-il, qui a produit la coquette somme de dix mille cinq cents francs. »

Le conseil ne manque pas de féliciter monsieur le Maire et vu l'empressement dévoué et unanime dont la population a fait preuve, fait un pressant appel à l'Assemblée départementale pour qu'elle lui alloue les 4 500 francs manquants. 

1947: L'agrandissement du cimetière toujours à l'ordre du jour 

date: le 19 juillet

maire : Éloi Tresseres 

Pour agrandir le cimetière, la municipalité souhaite acquérir une parcelle appartenant à la famille Catala mais la négociation semble difficile à cause d'un désaccord sur le prix. Le fait que les héritiers Catala gèrent un hôtel à Bizerte (Tunisie) ne facilite sûrement pas la discussion.

M. le Maire propose donc d'acquérir le terrain nécessaire par voie d'expropriation, ce que le conseil, vu l'urgence d'agrandir le cimetière, vote à l'unanimité.

Remarque : L'achat de la parcelle Dimon a permis de reculer le mur du cimetière jusqu'à sa position actuelle et de créer la grande porte à deux battants. Le caveau Dimon déjà construit a donc été inclus dans la nouvelle enceinte et le caveau Catala se trouve à côté, juste à gauche de la porte d'entrée. 

1957: La commune peut-elle rester sans café ?

Le café centraldate : le 8 juillet

maire : Clément Caillens 

En cette année 1957, l'heure est grave. « Par suite de la fermeture du débit de boissons tenu par M. Ubert Louis, la population laborieuse de Caramany se trouve privée de l'unique distraction lui permettant de se détendre après une semaine de travail. »

M. le Maire propose donc à l'assemblée l'achat de la licence de IV ème catégorie et du fonds de débit de boissons de M. Ubert qui serait exploité par la commune en attendant que soit approuvé le projet de Foyer Rural déposé à la préfecture.

Le conseil vote bien entendu à l'unanimité et lors d'une séance suivante approuve les plans et devis du futur foyer, dressés le 14 mars 1957 par M. Salvat Jules, ingénieur à Perpignan.

Ce n'est que le début d'une grande aventure qui demandera comme tous les grands projets beaucoup de patience, puisque les travaux ne débuteront qu'en 1965. 

1967: Le premier service de ramassage des ordures !

Date : 5 décembre

maire : Clément Caillens 

Il est difficile d'imaginer de nos jours que jusqu'en 1967, les Carmagnols vidaient leurs ordures aux entrées du village. L'entrée côté Bélesta avant le petit pont, le chemin de la Sale juste après les dernières maisons et le Baus, si bien nommé derrière le château étaient très fréquentés le matin.

Le Conseil municipal pense que « par mesure de salubrité et d'hygiène, il serait nécessaire d'établir un service de ramassage des ordures ménagères qui seraient déversées à une décharge publique loin de l'agglomération » ; il décide donc d'instituer à partir du 1er janvier 1968 ce service et de le confier à monsieur René Vidal qui sera rétribué sur les crédits du budget primitif 1968 inscrits au chapitre 615 rémunérations diverses. Le traitement annuel sera de 3 120 francs.

L'idée de protection de l'environnement avait fait très peu de chemin à l'époque ; les ordures certes collectées ont été simplement un peu éloignées du village puisqu'elles étaient déversées à la décharge de la Bade. Dans un deuxième temps, elles ont été encore éloignées et portées au Malpas, sur la commune de Trilla dans un ravin peu fréquenté mais dont le ruisseau se déversait dans l'Agly. A l'heure actuelle, elles ont plus ou moins disparu sous la terre ou la végétation mais elles sont encore là, vestiges d'un temps pas si lointain où l'on considérait que la nature pouvait tout absorber... 

1977 : l'opération Village: 

date : 29 octobre

maire : Éloi Tresseres 

En 1977, l'Etat lance l'opération Village pour aider le milieu rural en matière d'urbanisme : aide à la réfection des habitations, réhabilitation de ruines dans un objectif de développement. Les villages retenus devaient bénéficier d'un très bon subventionnement.

C'est donc le 29 octobre que le Conseil municipal accepte la proposition de Monsieur le Préfet de faire figure Caramany au titre de l'Opération village et donne son accord pour l'engagement de la procédure d'étude.

La réalisation la plus spectaculaire est la création au bout de l'éperon rocheux du Couillet qui n'était qu'un amas de "cortals" délabrés, du petit village de gîtes (dix au départ) avec son auberge. 

1987 : Le dossier du garage communal avance. 

L'atelier municipaldate : 10 avril

maire : Edgar Ubert 

Cette délibération est la suite logique de celle du 29 septembre 1986. Le Conseil approuve une demande de prêt de 200 000 francs auprès de la Caisse régionale de Crédit Agricole. Son remboursement se fera en 15 ans à partir de 1988. Cet emprunt compte tenu de la subvention du département de 176 000 francs permettra donc de financer les travaux dont le montant s'élève à 376 000 francs. A noter que depuis la première délibération, il a augmenté de 30 000 francs.

1997: une année de travaux. 

date : tout au long de l'année

maire : Edgar Ubert 

On relève au fil des délibérations de cette année plusieurs réalisations importantes qui ont contribué à donner à Caramany son image actuelle :

effacement des réseaux secs aux abords de l'église pour un montant de 130 000 francs, quatrième tranche de la traversée du village (220 000 francs), agrandissement du parking des gîtes (60 000 francs), accès au belvédère et à l'aire de loisirs (95 356 francs). 

Source :

  • Archives municipales – registres de délibérations 

Photos:

miniature et 1: le premier bureau des Postes installé dans la maison Molins face à la place de la mairie actuelle, de 1906 à 1932.

2: Avant la construction de la cave coopérative (1923), on pressait les raisins en famille et dans la rue.

3: Le café central dit de Baptistin sur l'ancienne place, aujourd'hui Grand rue a fermé en 1957.

Ces photos ont été présentées dans l'exposition "Mémoires d'un village". Réalisateur A. Vignaud

4:Les ateliers municipaux, rue de la Bade. photo service communication , mairie de Caramany