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Les années en 4: de 1894 à 1994

 1894 : Où est donc la fontaine neuve ? 

date : le 12 août

maire : Nicolas Dabat 

« M. le Président expose au Conseil que la fontaine neuve est dans un très mauvais état. Une auge devrait y être placée pour abreuver les chevaux principalement en hiver alors que l'eau de la fontaine de la place est trop froide et peut rendre les animaux malades.Une forte pompe devrait y être placée pour élever l'eau jusqu'à la surface. Enfin la porte qui existe doit être munie d'une bonne serrure afin que la fontaine soit constamment tenue fermée pour éviter les accidents... »

M le Maire présente ensuite un devis de 298,50 francs dressé par M Delonca Edmond, maçon (et conseiller municipal). Le Conseil, estimant que les travaux « s'imposent d'urgence » décide de leur consacrer la somme de 100 francs inscrite au budget 1894 et de demander une aide au Conseil général.

La réponse sera donnée au conseil municipal du 13 octobre : le Conseil général accordera un secours de 100 francs. Il manque donc 98,50 francs qui seront pris sur le budget additionnel 1894 (vote à l'unanimité.)

Remarque : Quelle est donc cette fontaine neuve, certainement baptisée ainsi lors de sa mise en service mais qui semble bien âgée en 1894 ? A cette époque-là , le réseau des fontaines en fonte, n'est pas encore installé, la route départementale et donc l'abreuvoir du Couillet sont en construction, la place de la mairie actuelle n'existe pas et « la fontaine de la place » est celle appelée maintenant « du lion ». Les indications données dans la délibération sur la fontaine neuve, eau moins froide, pompe, porte avec serrure indiquent qu'il pourrait s'agir soit de la fontaine del llong del rec (réputée quand même pour son eau fraîche l'été) soit celle de l'abreuvoir sous la route, actuellement rue de l’abreuvoir. Avec celle del torreng (sur la place actuelle) ce sont les trois pompes que nous connaissons. 

 

1904 : Une année d'élection . 

date : le dimanche 15 mai, à trois heures du soir.

maire : Nicolas Dabat

 

élection en 1904

Les opérations de vote s'étant déroulées le 1er mai, les élus sont convoqués par le maire Nicolas Dabat pour mettre en place le conseil municipal.

« Etaient présents et nommés dans l'ordre du tableau :

1- Dabat Nicolas

2- Foussat François

3- Gély Paul Fort

4- Molins Antoine

5- Joulia Célestin

6- Estève Jean-Baptiste

7- Saly Eugène

8- Solère Étienne

9- Canredon Joseph

10- Montferrand Jean

11- Pratx Michel

12- Tarrius Bonaventure. »

Après avoir installé le Conseil, le maire Nicolas Dabat cède la présidence au plus âgé de l'assemblée... Nicolas Dabat qui fait procéder à l'élection du nouveau maire... Nicolas Dabat . Il recueille 12 voix et est donc élu à l'unanimité.

Il fait ensuite procéder à l'élection de l'adjoint et un jeune conseiller, Paul Gély-Fort, est élu avec 12 voix également. 

Remarques : La plus grande partie des chefs de famille carmagnols travaillent la terre en ce début de XXème siècle mais le conseil fait bonne place aux commerçants et artisans. Cela peut s'expliquer par le fait qu'ils sont plus présents dans la commune et qu'ils maîtrisent peut-être un peu plus que leurs concitoyens l'écrit . Ils apparaissent souvent comme témoins dans les actes d'état civil.

Nicolas Dabat est marchand de grains, François Foussat est cordonnier, Paul Gély-Fort et Célestin Joulia sont courtiers en vins, Antoine Molins est épicier-mercier et propriétaire (relire les articles sur la famille Molins) et enfin Joseph Canredon, est le fils de l'instituteur et futur sculpteur.  

Le vote a bien eu lieu le dimanche 1er mai. Le 1er mai en tant que journée chômée, n'a été décrété que le 23 avril 1919. Le deuxième tour éventuel était prévu le 8 mai qui, pour des raisons chronologiques évidentes, n'était pas férié non plus en 1904.

 

1914 : Les classes ont besoin de réparations mais la guerre arrive. 

Date : 20 juillet, à huit heures du soir

maire : Paul Gély-Fort 

LL'école des filles en 1913a guerre n'est pas évoquée dans les délibérations mais paradoxalement elle apparaît dans … l'absence de délibérations. Le registre de 1914 s'arrête sur le compte rendu du conseil du 24 septembre et celui de 1915 ne commence qu'au 10 juin. C'est bien le signe que que le fonctionnement de la commune passe au second plan face aux grandes incertitudes que les Carmagnols doivent affronter. 

Le 20 juillet, les bruits de bottes étaient encore lointains et le conseil municipal avait décidé de faire des réparations aux écoles.

« Le plancher de la salle de classe de l'école des filles est en mauvais état. Les planches sont pour la plupart vermoulues ou percées ou rapiécées. Il en résulte un danger permanent pour les enfants.

D'autre part, la toiture de l'école des garçons et de la mairie présente des parties qui menacent ruine et des réparations urgentes s'imposent. »

La dépense totale s’élevant à 600,40 francs, le Conseil municipal décide d'affecter la somme de 300 francs, prévus au budget additionnel de 1914 pour entretien des bâtiments et « étant donné les faibles ressources de la commune », de demander un secours à la Commission départementale sur les amendes de police.

 

1924 : Les demandes d'assistance aux vieillards ne sont pas toujours accordées. 

Date : le 19 mars à huit heures du soir

maire : Paul Gély-Fort 

Le conseil municipal doit se prononcer assez souvent sur des demandes d'assistance ou de soutien de famille. Elles sont le plus souvent accordées . Le refus ci dessous est donc remarquable par sa rareté et par le choix des termes employés. Dans un respect de confidentialité, le nom de famille est remplacé par X.

« Le Président donne connaissance à l'assemblée d'une demande du sieur X Jean-François qui désire bénéficier des dispositions de la loi du 14 juillet 1905 sur l'assistance aux vieillards.

Le Conseil, considérant que le demandeur, quoique âgé de 90 ans, est dans un état physique qui lui permet de travailler son jardin et une vigne qu'il possède, qu'il est propriétaire d'une maison et d'un immeuble à usage de cave (d'une valeur approximative de 1 000 francs),

Considérant qu'en outre le sieur X a dilapidé une partie de son avoir en plaidoiries devant les tribunaux, que tout récemment encore, il a intenté un procès, sans aucune raison d'ailleurs, à trois personnes honorables de la commune, que pour plaider il voyage fréquemment et de ce fait dépense beaucoup d'argent, qu'il fréquente plusieurs fois par semaine les cafés de la localité, qu’il a par son mauvais caractère rompu tout lien avec sa famille, ce qui l’oblige à vivre seul, que la population locale ne comprendrait pas que l'allocation prévue par la loi de 1905 soit allouée à X pour en faire un si mauvais usage,

à l'unanimité refuse de prendre sa demande en considération.

Remarque :Le moins que l'on puisse dire est que le sieur X n'est pas très estimé par ses concitoyens.

 

1La terrasse du Foyer934 : Le progrès est en route. 

Date : le 15 janvier

maire : Paul Gély-Fort 

Dans la même séance, le Conseil autorise l'installation dans la traversée du village de deux distributeurs d'essence et fixe à 50 francs la redevance annuelle à payer pour occupation du domaine public.

Le premier distributeur est concédé à M. Calvet Honoré et le deuxième à M. Molins Gabriel. 

 

1944 : Caramany est « libéré ». 

date: le 19 août, à vingt heures

Délégation spéciale nommée par L’État Français (ou gouvernement de Vichy) puis Comité de Libération local

 

Le temps fort de l'année 44 est, comme dans bien des communes de France, le remplacement de l’exécutif communal après le débarquement du mois de juin.

L'année avait commencé sous l'administration de la délégation spéciale désignée par la préfecture et qui se composait de Gervais Caillens, président, d' Augustin Gély et Paul Gélis, membres.

Le 19 août le Comité de Libération local prend le pouvoir :

« L'an mil neuf cent quarante-quatre, le dix neuf août à vingt heures, sur ordre de M. Tressere Eloi, chef de la résistance à Caramany a eu lieu en la mairie de la dite commune, la réunion des Forces Françaises de l'intérieur dans le but de nommer et établir en ses fonctions un Comité de Libération. En conséquence l'Assemblée consultée a décidé de renverser la délégation spéciale imposée par le gouvernement de Vichy à la commune de Caramany. Le chef de la Résistance a alors demandé aux membres FFI de nommer un Comité de libération et son président.

A l 'unanimité de l'Assemblée ont été nommés:

Comme président: Monsieur Tressere Eloi

Comme vice-président: Monsieur Hubert Louis

Comme membres: MM Aubert Julien, Calvet Honoré, Delonca Norbert, Delonca Jean, Estève Marceau, Fons Pierre, Gély-Fort Léopold, Gély Germain, Maury Marcel, Raynaud Jean, Solère Edmond, Vignaud Albert. »

 

1954: Un gros investissement en préparation, le réseau d'égoûts.

date : le 20 novembre

maire : Clément Caillens 

« M le Maire informe le Conseil que le projet de construction d'un réseau d’égouts a été agréé au Plan d'équipement national avec l'attribution d'une subvention de 3 080 000 francs. Le montant total étant de 15 400 000 francs, le Conseil décide de faire un emprunt de 12 320 000 francs et d'inscrire au budget chaque année les crédits indispensables aux paiements des annuités à charge de la commune. »

Remarque : Pour bien mesurer ce que représente un emprunt de plus de 12 millions de francs, il faut savoir qu'en 1954, le budget total de la commune n'était que de 1 622 534 francs.

 

la classe unique rentrée 19641964 : Utilisation des crédits scolaires

date : 22 avril

maire : Clément Caillens 

La réflexion du Conseil sur l'utilisation de l'allocation scolaire nous permet de savoir qu'il y a 27 élèves à l'école et que la commune prévoit 4,95 francs par élève. C'est donc la somme de 133,65 francs que le Conseil décide d'employer à l'achat de matériel scolaire d'enseignement.

Remarque : Depuis la rentrée 1960, l'école ne comporte qu'une salle de classe qui accueille les 27 enfants, de la section enfantine (5 ans) au certificat d'études. Elle était bien remplie. 

 

1974 : La terrasse du foyer rural pose problème.

Date : 6 décembre

maire : Eloi Tresseres

Après avoir désigné dans sa séance du 18 septembre un conseiller pour « prendre en main le problème d’étanchéité de la terrasse du foyer rural », en l’occurrence, M René Pujol, le Conseil municipal , trois mois plus tard décide d'intenter une action en justice contre l’architecte. M. S... et l'entrepreneur, M C...

Cette décision se justifie par par le fait que les trois démarches entreprises depuis le 4 octobre 1972 auprès des constructeurs sont restées sans réponse et que la garantie décennale n'est pas encore terminée.

 

L'auberge sur le rocher1984 : L'auberge est baptisée. 

Date : 6 juin

maire : Edgar Ubert

Le Conseil municipal décide de donner au restaurant communal le nom d'Auberge du grand rocher et de fixer son inauguration au 7 juillet à 17h.

Ce nom est bien sûr issu de l'étymologie de Caramany : ker magnus, le Roc grand ou grand rocher.

 

1994 : Attention à la nouvelle loi sur l'eau ! 

Date : 18 janvier

maire : Edgar Ubert 

Pour se préparer à la mise en place de la nouvelle loi sur l'eau qui, dès le 1er janvier 1995, imposera de calculer les factures en fonction d'un volume réellement consommé et d'un montant fixe, prohibant de fait les factures au forfait, le Conseil municipal décide de procéder à un relevé de compteurs dès le mois de janvier pour avoir une estimation du volume consommé sur le village et de recenser par la même occasion les compteurs défectueux à remplacer.

Ces nouvelles tâches seront confiées à l'employé municipal Claude Legrand.

 

Sources:

  • Archives municipales: registres des délibérations du Conseil municipal

 

Photos:

1 et miniature: L'école de filles en 1913: Exposition "Mémoires d'un village"

2: La terrasse du foyer rural

3: L'école à classe unique année 1964-1965

4: L'entrée de l'auberge du grand rocher