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Les années en 6: de 1896 à 1996

Le Bureau des PTT, Postes Télégraphes et Téléphones devenu ensuite celui de La Poste occupe beaucoup le conseil (1896, 1906, 1976). Le progrès, comme l'on dit alors, avance: le téléphone arrive à la mairie, l'horloge mécanique cède la place à l'horloge électrique. Avec la mise en eau du barrage, on commence à parler tourisme.

1896 : Qu'il est dur d'être facteur !

date : le 16 février

maire : Nicolas Dabat

Malgré la délibération de l'année précédente (voir les années en 5), la commune n'a toujours pas de bureau des Postes et le facteur qui vient de Latour se déplace à pied. Nicolas Dabat essaie de convaincre l'administration des Postes d'améliorer la tournée.

« M. le Maire expose au Conseil que le facteur Babou qui dessert Caramany part de Latour le matin, se dirige sur Cassagnes qu'il dessert, s'achemine sur Bélesta, fait la distribution puis vient à Caramany ; sa distribution faite ici, il revient sur Bélesta, de là à Caladroy et rentre à Latour.

M. le Maire propose qu'il vienne de Cassagnes à Caramany directement et le Conseil « considérant qu'en adoptant la modification proposée par M. le Maire, il en résulterait

1° une économie pour l'administration

2° une tournée moins pénible pour le facteur

3° la commune serait desservie deux heures plus tôt

adopte bien sûr ce vœu à l'unanimité »

remarque : on ne peut que constater qu'à la fin d'un siècle où les progrès technologiques sont nombreux, les moyens de déplacement ont grand besoin d'évoluer.

1906 : Enfin! Le bureau de poste s'apprête à ouvrir.

date : le 23 septembre

maire : Nicolas Dabat

La commune vient de passer un accord avec Monsieur Molins, l'épicier du quartier du centre pour louer le bâtiment qu'il possède dans la nouvelle grand-rue. Or monsieur Molins, en commerçant avisé, prenant prétexte de la modicité du loyer, 150 francs par an, demande à la municipalité de prendre à sa charge « les frais qui résulteront de la clause contenue dans le bail à ferme dudit immeuble ». Cette clause indique que le propriétaire s'engage à faire rafraîchir et au besoin remplacer les peintures et les tentures deux fois pendant la durée du bail qui est de 9 ans.

Le Conseil, qui se bat depuis des années pour l'ouverture d'un bureau des Postes dans la commune, ne prend pas le risque de mettre en difficulté ce projet et accepte la demande de M. Molins.

1916 : En pleine guerre !

date : 10 avril

maire : Paul Gély-Fort qui a été mobilisé. Il est remplacé par Jean-Baptiste Estève, faisant fonction.

Jean-Baptiste Estève expose au Conseil, composé uniquement de lui même et d'Olivier Lacourt, boucher, que l'instituteur Monsieur Marcerou étant mobilisé, la commune doit prendre en charge le logement de Madame l'institutrice qui le remplace et qui est logée chez madame Thérèse Gély-Fort. Le montant de cet hébergement est de 90 francs pour 6 mois.

Le Conseil décide d'inscrire cette dépense au budget à l'unanimité.

remarque: Madame Gély-Fort est l'épouse du maire.

 

1926 : Il vaut mieux s'assurer.

date : le 28 juillet

maire : Paul Gély-Fort

« M. le Maire présente à l'assemblée la nécessité de prendre une assurance pour l'appariteur remonteur d'horloge dont les fonctions, par la rusticité de l'escalier, présentent un certain danger. » La prime annuelle d'assurance supplémentaire s'élèvera à 110 francs.

Ce n'est que bien plus tard, dans les année 1970, que ces fameux escaliers en bois que tous les enfants de chœur ont bien connus, seront remplacés par un escalier en colimaçon avec des marches en béton.

 

1936: Les vignerons souhaitent une appellation.

date : le 7 décembre

maire : Paul Gély-Fort, chevalier de la légion d'honneur

Les vignesAprès le rappel par Monsieur le Maire que depuis 1928, les vins de la commune sont classés de fait dans la région des Corbières, le Conseil municipal, « réuni en assemblée extraordinaire, considérant que la commune qui est établie sur les coteaux de la chaîne des Corbières, a de tout temps élaboré d'excellents vins réunissant par leur provenance et par leurs qualités tous les titres qui peuvent justifier l'appellation contrôlée, demande que la délimitation du territoire des Corbières de l'Aude soit étendue à la commune ou bien que la commune soit classée en zone de Corbières du Roussillon.

remarque : Cette demande a-telle été suivie d'effet ou a t-elle été reprise plus tard ? Cela reste à vérifier. En tout cas, les plus anciens se souviennent de ces premières étiquettes portant la mention « Corbières supérieures du Roussillon », nos crus étant alors classés dans les VDQS, vins délimités de qualité supérieure.

1946: Une année noire pour les récoltes

date: le 8 mai

maire : Éloi Tresseres

Le Maire présente les nombreux dégâts causés par un orage de grêle qui s'est abattu sur la commune le 7 mai. Sur 400 hectares de vignes, 350 sont entièrement détruits et dans les 50 restants, la perte va de 20 à 80%. Pour les potagers, la perte est d'environ 80% et pour les 20 ha de pommes de terre, on peut compter également 80% de perte.

Le Conseil municipal demande au Ministère de l'agriculture une aide financière mais aussi « la constitution immédiate d'une équipe de prisonniers allemands pour la réfection des chemins et des canaux d'arrosage. »

Au conseil municipal du 12 juin, cette idée est abandonnée, suite certainement à des informations données par la préfecture, et le Conseil demande de nouvelles subventions au département et à l’État pour pouvoir engager ces travaux.

1956: Bientôt, l'eau potable arrivera au robinet.

date : le 22 octobre

maire : Clément Caillens

Le Conseil municipal examine le projet de distribution de l'eau potable, un projet dont l'intérêt ne fait de doute pour personne. L'étude, réalisée par l'ingénieur Jules Salvat, évalue son montant à 20 800 000 francs, une somme très importante pour l'époque.

Le Conseil demande que l'enquête publique démarre et prévoit de financer le projet par des demandes de subvention du département et de l’État qui seront complétées par un emprunt.

Le progrès est en route.

1966: Les innovations permises par les découvertes du XIX ème siècle arrivent peu à peu au village.

date : janvierLa grande cloche

maire : Clément Caillens

Le 17 janvier, le Maire propose au conseil d'installer au secrétariat un téléphone « qui serait utile pour les besoins des services municipaux ». L’installation coûterait 486 francs.

Les conseillers donnent leur accord.

Le 20 janvier, après avoir signalé que l'horloge actuelle était hors d’usage, le Maire propose l'achat d'un horloge électrique et présente un devis de 4310 francs établi par l'entreprise Bodet.

Mais le 5 juillet le Conseil décidera de rajouter un cadran en polyester qui permettra donc de visualiser l'heure pour un nouveau devis de 7263,78 francs, horloge et cadran.

remarque : C'est toujours l'entreprise Bodet qui assure de nos jours la maintenance de l’horloge.

1976 : Rénovation du bureau de la Poste

date : 3 décembre

maire : Éloi Tresseres

Il ne s'agit plus de celui de la grand-rue évoqué en 1906 mais celui que nous connaissons...rue de la Poste.

Monsieur le maire informe le Conseil que de grosses réparations au bâtiment de la Poste sont nécessaires. Il se compose du bureau au rez de chaussée et du logement du facteur receveur. Le dossier sera instruit par le service de l’Équipement qui, dès le 13 décembre, communique au Conseil le montant estimé des travaux pour une somme de 15 000 francs.

 

1986 : Décision de créer un garage communal

date : 29 septembre

maire : Edgar Ubert

"Garage communal", c'est le terme employé à l'époque remplacé peu à peu par celui d'"ateliers municipaux". La commune ne dispose pour entreposer son matériel que du garage placé à côté de la mairie, connu autrefois sous l’appellation de "garage du corbillard" et d'un petit garage sous le bâtiment de la Poste pas très facile d'accès. L'achat du tracteur, de nouveaux outils nécessitent de disposer d'un espace plus approprié. Un projet de construction sur le terrain acheté par la commune lors de l’acquisition du camping est confié à l'architecte madame d'Arthuys. Son montant s'élèvera à 346 000 francs TTC, sachant qu'il comprend aussi un grand logement pour l'employé municipal.

Le conseil municipal donne son accord pour cette réalisation et décide de faire un emprunt pour la financer.

 

1996: La commune envisage lentement de s'orienter vers l'accueil touristique.

date : le 20 janvierLa  porte du moulin

maire : Edgar Ubert

Le moulin à vent acquis pour le franc symbolique auprès des propriétaires et réhabilité par les Chantiers Rempart en 1992 mérite d'être terminé par la pose d'une belle porte.

Au cours de ce conseil, il est donc décidé d'accepter le devis de 5032 francs présenté par les chantiers Rempart, mais aussi de créer un belvédère à la Bade afin d'offrir aux touriste une vue magnifique sur le nouveau barrage.

 

 

 

Source :

  • Archives municipales – registres de délibérations

Photos :

miniature: le clocher et son cadran (Pari du lac)

photo 1: carte postale (archives personnelles)

photo 2: les vignes (galerie Vignerons de Caramany)

photo 3: la grande cloche (galerie Vignerons de Caramany

photo 4: la porte du moulin (service communication Mairie)