Agave "carmagnol"

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Publié le: 31/07/2021

Auteur: Philippe Garcelon

Plante considérée comme invasive, on trouve l’agave sur tous les continents, l’agave americana est un des plus répandus. Il est arrivé en Europe au XVIème siècle et a colonisé tout le pourtour méditerranéen. L’agave apprécie particulièrement les environnements ensoleillés et résiste bien à la sècheresse. Cette plante aime les sols sablonneux et s’adapte très bien aux terrains vagues et aux zones de bord de route en forte pente ou accidentées.

L’agave est une plante succulente (charnue, adaptée aux milieux arides), ses feuilles sont coriaces, fibreuses, bordées d’épines avec une terminaison en pointe acérée.  Sa couleur varie du vert au vert bleuté et certaines variétés présentent des bandes striées jaunes ou blanchâtres. 

Elle présente la particularité d’être monocarpique, ce qui signifie qu’elle n’a qu’une seule floraison au cours de sa vie. Cette dernière survient généralement au bout de 10 à 30 ans et s’étale sur quelques mois.

Au cours de cette floraison unique se développe une hampe florale qui peut atteindre jusqu’à 8 mètres de hauteur. Cette étape épuise totalement la plante qui meurt progressivement jusqu’à ce que les vents et les intempéries aient raison de la hampe qui finit par s’effondrer. Entre temps, les graines disséminées germent dans le sol et donnent naissance à de nouvelles plantules qui colonisent la proximité pour entamer un nouveau cycle de vie.

L’agave americana contient des substances pouvant s’avérer toxiques, mais certaines variétés comme l’agave « bleu » ou « tequilana » sont cultivées depuis la civilisation aztèque pour la fabrication d’un sirop (fructose) utilisé aujourd’hui en substitution du sucre blanc (glucose) mais également en cuisine ou dans la fabrication de boissons alcoolisées (mescal et tequila).

Si vous lisez cet article, vous pouvez actuellement voir (août 2021), au lieu-dit « La mouillère grand » en bordure de la route qui conduit de Caramany vers Bélesta un agave en fleur dans toute sa splendeur.

Profitez des quelques mois qui restent avant la mauvaise saison pour admirer son apothéose « théâtrale » car ensuite, il vous faudra attendre au minimum une à trois décennies avant d’avoir la chance de revoir une nouvelle floraison.

 

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