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Sur les hauteurs d'Estagel

Départ à 8h30, ce dimanche frais et pluvieux du mois de février. Heureusement, la Tramontane dort encore quand nous traversons Estagel, pour garer nos voitures devant la cave coopérative.

La pluie s’est arrêtée et nous nous dirigeons vers les hauteurs du village, en direction de la maison du garde barrière.

C’est à n’en point douter celle d’un artiste. A peine passé la voie ferrée, nous découvrons ses œuvres, là, taillées à même le sol, dans des blocs de marbre blanc, émergeant de la terre rouge, tels des cadeaux offerts au marcheur.

Ce matin, le temps humide et incertain ne nous a pas découragés, mais nous ne sommes que quatre à longer la voie ferrée pour rattraper la route de Tauravel.

Nous bifurquons plus loin sur la droite, afin de rejoindre un sentier très raide, raviné par les grandes pluies, ressemblant d’avantage au lit d’un torrent.

De là nous arrivons sur un grand plateau portant de larges murs en pierres sèches, à perte de vue. Ne connaissant pas leur histoire, je m’en remets aux travaux de Christian Lassure.

Dans son article BARAQUES ET CORTALS DU ROUSSILLON OU LE MYTHE DES « CAPITELLES » ET DES « ORRIS », (http://www.pierreseche.com/terminologie_Roussillon.html), reprise du compte rendu L'œuvre d'Anny de Pous, dans L'architecture rurale en pierre sèche, suppl. No 1, 1977, il détaille:

« les vastes ensembles de plusieurs dizaines, voire centaines d'enclos repérés en divers points de l'Aude (à Fitou et à Leucate) et des Pyrénées-Orientales (à Opoul, à Estagel, à Latour-de-France).Ces sites ont en commun de se trouver en bordure des Corbières et en terrain calcaire (le schiste dominant dans le reste des Pyrénées-Orientales). Leurs enclos sont entourés de murs tirés au cordeau, parementés sur une ou deux faces et retenant ou enserrant du cailloutis, et sur lesquels on peut circuler. Ils comportent souvent un cloisonnement intérieur et parfois des contre-murs et des tas de pierre également parementés dotés de rampes ou d'escaliers d'accès au faîte ».

Leur origine et leur fonction font encore débat à ce jour.

Sur le chemin du retour, la généreuse nature nous permis de glaner notre dîner en ramassant des poireaux sauvages. Nous avons rejoins notre point de départ d’un pas accéléré et joyeux, poussés que nous étions en raison de la dense bruine. A 11h30, nous revenions sur Caramany.