Nous vous recommandons quelques sites voisins.

Visitez-les !

Nouveauté sur le site :

Galerie de photos

Un champ d'urnes funéraires au pied du Pont rose

Avant la mise en eau du barrage sur l’Agly, plusieurs campagnes de prospection ont livré de nombreux témoignages des différentes occupations humaines installées le long des berges de la rivière. Du Paléolithique au Moyen Age, cette vallée fut un axe de circulation pour s’infiltrer dans l’arrière pays depuis la côte jusqu’au piémont de Pyrénées.
De 1990 à 1992, lors d’une fouille de 600 m2 au lieu dit Les Coudoumines, (il s’agit de la première parcelle située en aval du "Pont rose" sur la rive gauche), on a pu mettre au jour une nécropole constituée d’une soixantaine d’urnes à incinération datées de la fin du premier âge de fer et du second âge du fer (de -750 à 500 avant J.-C.)

A l’est des Pyrénées, c’est au tout début du premier millénaire avant notre ère que la population locale incinère ses défunts de manière systématique et ce jusqu’à l’implantation du christianisme.
D’après les résultats des fouilles de Caramany, on a une idée un peu plus précise des pratiques funéraires de la population des bords de l’Agly à ces époques.
Lorsqu’il y avait un décès dans le « village », on préparait un bûcher sur lequel on déposait le mort. Après avoir complètement brûlé ses restes, on recueillait quelques os calcinés que l’on déposait dans un vase en terre cuite (l’urne funéraire) spécialement modelée pour cet usage. Pour la fermeture de l’urne, on utilisait un couvercle en terre cuite ou en matériau périssable (vannerie, bois, cuir…).Pour les périodes plus récentes du second Age du fer, on posait dans l’urne quelques bijoux ou objets usuels de la personne défunte, (bracelet, torque, couteau, fusaïole, chainette).Puis on creusait une petite fosse, le loculus, dans laquelle on plaçait l’urne parfois accompagnée d’un ou deux petits vases, peut-être contenant quelque chose de périssable. Le loculus généralement de forme circulaire était ensuite rempli de terre du creusement ou bien on rajoutait des cendres et du sable dans la fosse. Certaines tombes possédaient des vases entiers couchés sur le côté, ce qui laisse à penser que le creusement a été refermé sans remplissage. Très peu de tombes ont conservé leur système de fermeture (dalle de schiste).
Il semble qu’il y avait une petite construction (pierres dressées ou autre) qui signalait l’emplacement de chaque tombe, puisqu’aucune tombe n’est recoupée par une autre. De plus, on a même pu observer des couloirs de circulation entre les tombes, espacées entre elles en moyenne de 1.30 mètre.

Texte et croquis tirés d’un document de présentation distribué au public, lors de l’exposition intitulée "Les urnes funéraires de Caramany", présentée au Château-Musée de Bélesta en mars 2000.
Pays d’Art et d’Histoire « Vallée de la Têt »
urnes.jpg

Une nécropole du Bronze final et de l’âge du fer aux Coudoumines (de 900 à 700 av J.-C.)

A partir du IXème siècle av. J-C, la pratique d’incinérer les morts s’est généralisée. Les cendres des défunts sont recueillies dans des urnes déposées dans des fosses.
Aux Coudoumines, près de 60 tombes de ce type sont regroupées dans la nécropole. Les plus remarquables contiennent des objets en bronze et en fer (fibule, boucle de ceinture, couteau) de la vaisselle ou des offrandes alimentaires. Des rituels variés témoignent peut-être d’une différenciation sociale au sein d’une communauté qui, il y a 28 siècles, vint honorer et enterrer ses morts sur les rives nourricières de l’Agly.

Texte extrait d’une brochure éditée par la Direction régionale des affaires culturelles (DRAC), service régional de l’archéologie et l’association pour les fouilles archéologiques nationales (AFAN), transmise à la municipalité en 1994.