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Les moulins de Caramaing-2

 

II.5 Les Raspaud et les Caillens 

Après le décès d'Etienne Estacet et le départ de son ouvrier pour le moulin du Régatieu dès 1709, Louis Raspaud a pris la suite. Il est fils de meunier et a épousé Anne Astre, la fille du baile d'Ansignan. C'est d'ailleurs là que naît la petite Louise en 1711 ; par contre en 1712 la famille Raspaud est déjà installée au moulin du Jonquié où naît, le 5 juin, Pierre qui sera donc baptisé à Caramaing. « Son parrin a ésté pierre Raspaud son pèregran habitant de St Paul (meunier à farine également) et sa marrine Louise Dauliac de cette parroisse ». Elle y restera au moins treize ans. Car, le 5 mai 1725, Louis est toujours meunier mais le couple a laissé l'habitation du moulin pour résider à Ansignan. Sur l'acte de baptême de leur fille Jeanne, le curé du lieu indique que les parents « restent à présent dans ma paroisse ». Ce changement est donc récent et prépare un retrait progressif, d'autant plus que Louis a peut-être un ouvrier en la personne d'Antoine Raspaud (un homonyme certainement parent très éloigné), cité comme « meunier à Caramaing » dans son acte de mariage en date du 3 juillet 1725 avec Jeannette Raspaud, la sœur de Louis.

Les Raspaud auraient-ils préparé entre eux une succession que le propriétaire, c'était à ce moment-là Monsieur Jean de Roger appelé aussi Monsieur de Caramaing, n'aurait pas approuvé ? Cela pourrait expliquer qu’en 1726, ce soit Raymond Caillens qui détienne le bail et réside sur place. Les Caillens sont originaires du Vivier et leur arrivée qui va ancrer ce patronyme dans le village, a dû se faire fin 1725 ou début 1726.  François, fils de Raymond Caillens et Marguerite Abadie est inhumé le 1er novembre 1726, le curé ayant bien précisé « à present muniés de cette parroisse ».

Raymond Caillens est né au Vivier le 3 mars 1687. Il n'est pas fils de meunier mais, alors qu'il avait une dizaine d'années, son père Jacques avait pris la fonction de métayer du Régatieu. La métairie jouxtant le moulin, on peut imaginer que le jeune Raymond a fréquenté le monde de la meunerie et que c’est dans ces années-là qu’il a décidé d’en faire son métier.

meule taillée sur le territoire d'IlleUn événement important marquera son passage : le remplacement complet d’une paire de meules usées par des meules provenant d’une carrière relativement proche1. C’est un document conservé aux Archives départementales qui nous en donne les détails. En Janvier 1728, les sobreposats de Reglella2 enregistrent le témoignage d'un certain Jacques Fontcuberta qui fait état de « beaucoup de dommages » occasionnés dans une vigne par la traction de deux meules par deux paires de bœufs. Le procès-verbal* donne de nombreuses précisions, en particulier que les deux meules étaient destinées « à Raymond Callent, meunier à farine et à monsieur Roger seigneur du lieu de Caremany ».

Trois des enfants de Raymond, Martin, Françoise et Catherine se marieront et feront souche à Caramany. Raymond est décédé en 1756 ou 1757. Il est difficile de dire quand il a arrêté son activité. C'est sur le registre de Latour de France que l'on trouve le nom de son successeur (ou de son ouvrier). Le 3 août 1735 est célébré le mariage de « Jeane Coronat et Jean Pierre Alari, munier de Caramain ». Alari n'est pas non plus un patronyme carmagnol, pourtant il réside bien dans la paroisse avant son mariage puisque le curé de Caramaing, a publié les bans. Raymond Caillens n'a que 48 ans cette année-là. A-t-il pris un ouvrier ou a-t-il arrêté son activité, pour raisons de santé par exemple ? En tout cas, en 1743, il n'était plus meunier mais il résidait toujours à Caramany ; il participe en effet aux baptêmes de ses petits-fils en 1751 et 1753. Le fait qu'on ne retrouve pas son acte de décès, ni d'ailleurs celui de son épouse sur le registre local est inexplicable pour le moment. Jean Pierre Alari n’a fait qu’une saison car en 1736 on le retrouve meunier à Latour. Il a certainement laissé le moulin dans les mains de son frère Georges qui déclare la naissance de sa fille Marie en 1740 et de son fils Estienne en 1743. Dans l'acte de baptême, le curé Cuguillière est très précis sur la profession « fermier du moulin à farine de Caramaing ». Le parrain est Estienne Caillens, fils de Raymond, ce qui laisse à penser que les Caillens et les Alari ont noué une certaine amitié, Jean Pierre ou Georges étant peut-être avant d'endosser le costume de meunier fermier, ouvrier meunier de Raymond Caillens ? 

* Archéologie d'une montagne brûlée - page 220 

II.6 Et revoilà les Fourcade ! 

Après l'année 1743, le registre nous livre beaucoup moins d'informations, ce qui rend notre liste incertaine. Pas de naissances, ni de mariages dans les familles de meuniers. Cela signifie-t-il qu'elles restent peu de temps au village ou qu'au contraire leur situation est stable ?

Nous trouvons le meunier suivant en 1763 et un patronyme que nous connaissons déjà Fourcade.

Le 14 août, naît Joseph Fourcade fils de François et Catherine Fourcade, « musniés dudit lieu » Le fait que les deux époux portent le même nom, ce qui est possible mais aurait pu aussi provenir d'une erreur du curé tant les approximations sur les noms propres sont nombreuses dans les actes, m'a amené à faire quelques recherches d'ordre généalogique. Quelle ne fut pas ma surprise de découvrir que Catherine Fourcade était l'arrière-petite-fille de Guilhaume, notre deuxième meunier ! Elle était issue de trois générations de meunier, mariée à un meunier et mère d'un meunier, un bel exemple de transmission de la profession sur plusieurs générations.

Catherine n'est restée que peu de temps à Caramaing. Native de Rabouillet, elle devait connaître son futur mari, originaire de Prats de Sournia, avant qu'il vienne y prendre ses fonctions. En effet, le couple se marie le 28 septembre 1762 à Rabouillet, s'installe donc au moulin du Jonquié où va naître Joseph l'année suivante. Mais lors de la naissance de leur second fils, Jacques en 1766 (c'est lui qui deviendra meunier), Catherine et François résident déjà à Rabouillet. 

II.7 Le cas Jacques Roger 

Il est difficile de savoir exactement qui lui a succédé. Le meunier suivant, Jacques Roger3 n'apparaît dans les registres qu'en 1772, à l'occasion de son mariage. Il naît vers 1738 à Bugarach et épouse une carmagnole Françoise Géli. Il n’a pas succédé aux Fourcade puisqu’il est mentionné comme meunier au Régatieu en 1767 et 1769. « L'an mille sept cent soixante-douze et le quatrième jour du mois de février, la publication des bans du futur mariage entre Jacques Rougeat(sic) meunier du présent lieu, fils légitime et naturel de Jean Rougeat et de feue Guilhaumette  Bastouille du lieu de Bugarach d'une part et Françoise Géli fille légitime et naturelle de Jean Marie Géli et de Marie Mouné de la présente paroisse d'autre... » Le couple aura un fils Jean-François en 1775 ; dans l'acte, le curé Cuguillère a rectifié le patronyme et orthographié roger. Ils ont également une fille Anne dont on ne trouve aucune trace de l'acte de naissance. Les pages de l'année 1776 ayant été perdues, il est possible qu'Anne soit née cette année-là, l'accouchement entraînant le décès de sa mère.

Jacques Roger fait partie des meuniers qui s'établissent définitivement à Caramaing. Il va y vivre avec une famille nombreuse et sera actif autant professionnellement que politiquement. Très tôt, il doit donc faire face au décès de son épouse et se remarie à Sournia, le 20 juin 1780, avec Catherine Sarda. C'est la nièce de Pierre Roques, brigadier des fermes du Roy en poste à Caramaing qui, connaissant Jacques Roger, l'a certainement mis en relation avec sa famille. Dans l'acte de mariage, il devient Jacques Rougé. Il faut remarquer que les notables du village, Jean Baptiste Chauvet, marchand, Charles Chauvet fils et bien sûr Pierre Roques ont été invités au mariage et sont cités comme témoins. Catherine Sarda viendra habiter au moulin et de cette union naîtront Pierre en 1781, Marguerite en 1782, Thérèse en 1783, Jean en 1784, Cécile Juste en 1785, acte dans lequel le curé Montferrand ne retiendra pas la profession de meunier mais inscrira "négnt"(négociant). En 1788, lors de la naissance de Jacques fils, il notera "trafiquant"4  sur un registre et "commerçant" sur l'autre, preuve que pour lui, c'est la même chose et en 1789, pour celle de Catherine, il préférera "commerçant".

Ce changement d'appellation coïncide avec de nouvelles orientations professionnelles.

On peut lire sur le registre que « Le 25 février 1785 est né Jean Paul, fils d'Antoine Pons et Eulalie Bouscaill, mariés en notre paroisse, meunier ». Jacques Roger a donc laissé sa place vraisemblablement courant 1784 mais n'a pas quitté Caramany. Il est certain qu'il a acheté des terres car, en mai 1789, le curé Jean Damien Montferrand, arrivé depuis peu dans la paroisse, le fait assigner devant le sénéchal de Limoux pour non-paiement de la dîme de l'auzerde (la luzerne). Aussitôt, c'est la mobilisation générale. Les chefs de famille, les deux consuls Michel Delonca et François Bedos en tête, prennent la défense de Jacques Roger et décident de combattre cette requête devant les tribunaux. Et ce n'est pas tout, car il est aussi certain qu'il exploite un moulin à huile. La fréquentation des registres de délibérations apporte parfois des surprises. Dans le plus ancien, j'ai trouvé par hasard un brouillon portant la date 1791 et sur lequel on pouvait lire « le moulin d'huile du seigneur 150 l 0 s 0 d, celui de Roger 100 l ».Cette nouvelle activité explique son qualificatif de ‶trafiquant″.

Taxes sur les moulins à huile

Le conflit rencontré avec le curé à propos des impôts, la possibilité de pouvoir s'impliquer dans l'administration municipale ont conduit Jacques Roger à s'engager politiquement. Lors du renouvellement du conseil général de la commune en 1793, il se fait élire et prend la fonction de procureur malgré le fait qu'il soit illettré.  Lors des séances présidées par le maire Charles Chauvet, il retrouvera son adversaire le curé Montferrand mais pourra sûrement compter sur le soutien de Thomas Barilles, maçon et beau-père de sa fille Thérèse, de Benoit Ausset, fils de l'ancien meunier Estienne Estacet et de Jean Gély Conte, un cousin de sa première femme qui lui, occupe le poste d'officier, autrement dit adjoint au maire.

Quelques mois après sa nomination, le 28 brumaire de l'an II (18 novembre 1793), le gouvernement dirigé par le Comité de salut public institue, pour remplacer les procureurs, la charge d'agent national. Nous sommes dans une période sombre de la Révolution appelée la Terreur. Les agents nationaux auront pour mission de représenter le gouvernement dans les districts et les communes. Ils seront « chargés de requérir et de poursuivre l'exécution des lois ainsi que de dénoncer les négligences apportées dans cette exécution et les infractions qui pourraient se commettre ».

C'est ce rôle qui se rapproche de commissaire politique que Jacques Roger accepte de tenir. Or, c'est à cette époque que le curé Montferrand est incarcéré à Perpignan pour ses propos et son comportement antirévolutionnaire et c'est loin d'être un hasard. Le 28 fructidor an II (14 septembre 1794), une lettre signée Chauvet est envoyée au citoyen Tastu, agent national du district. C'est un véritable réquisitoire contre le curé qui est emprisonné quelques jours plus tard ainsi que sa belle-sœur. Le 9 vendémiaire an III (30 septembre 1794), une nouvelle lettre est expédiée de la mairie. On y reconnaît l'écriture de Charles Chauvet mais il l'a faite signer par le secrétaire Grand en faisant précéder la signature de la mention « par mandement du citoyen agent national illettré », c'est à dire Jacques Roger. Les opposants au curé, profitant de la situation politique ambiante ont nettement gagné cette manche mais la lutte est loin d'être finie. La fonction d'agent national sera supprimée le 28 germinal an III (17 avril 1795).

Le 2 février 1803, le maire Cyr Vaysse signe l'acte de décès de Jacques Roger qui porte la mention "ancien meunier". La boucle est bouclée. L'un de ses fils, Pierre poursuivra cet engagement politique en devenant conseiller municipal. Il signe les délibérations d'une très belle écriture, preuve de son instruction. 

II.8 A l'approche de la Révolution 

En 1784, Antoine Pons et Elodie Buscaill s'installent donc au moulin seigneurial en tant que fermiers de Madame Suzanne de Caramaing, veuve du marquis de Mauléon-Narbonne et de son fils. Ils vont y vivre les dernières années de l'Ancien Régime.

Originaire de Pézilla de Conflent, Antoine Pons a travaillé lui aussi quelques années auparavant au Régatieu. Il est issu comme les Fourcade d'une famille qui va se faire connaître dans le petit monde de la meunerie du Fenouillèdes.

 A son arrivée, le couple a déjà eu sept enfants. A Caramaing, ce sera comme nous l'avons vu plus haut, la naissance de Jean Paul en 1785 puis le décès du petit Joseph Antoine, âgé de 5 ans, le 10 février 1786. Le 16 mars 1787, Eulalie accouchera de jumelles, Marie Rose et Jeanne Monique qui ne survivront que trois jours. En 1788, le 6 avril, naîtra Guillaume Cyr qui aura pour parrain Cyr Vaysse, le chirurgien du village.

acte de naissace de Guillaume Cyr Pons

On ne connaît pas la date de départ de la famille Pons mais elle a peut-être un lien avec les événements de 1789. Qu'allait-il advenir des biens du seigneur après l'abolition des privilèges dans la nuit du 4 août ?  Antoine Pons n'a pas attendu de le savoir, puisque à la fin de l'année il n'est déjà plus là.

Le registre paroissial nous en apporte la preuve :« L'an mil sept cent quatre-vingt-neuf et le trente du mois de décembre, par nous Montferrand recteur a été baptisée Catherine, née le vingt-six dud(it) mois, fille légitime et naturelle de Jacques Roger comerçant et de Catherine Sarda habitans du d(it) lieu, parrain Pierre Roger son frère, marraine Euphresie Tifou épouse de Jean Canaby meunier du d(it) lieu, laquelle requise de signer a déclaré ne savoir. » Et on découvre une signature maladroite "p. roger", le parrain donc qui, c'est à souligner, n'a que 8 ans.

Antoine Pons regagne son village d'origine dont il avait pris à ferme, dès 1786, le moulin. Il n'est donc pas sans emploi et restera à Pézilla jusqu'en l'an XIII (1805) année où il deviendra meunier à Vinça*.

.           * Moulins et meuniers en Fenouillèdes - page 106 

III. Le moulin pendant la période mouvementée de la Révolution : 

La paroisse de Caramaing n'a certes pas connu d’événements violents comme ceux qui se sont déroulés dans la capitale ou dans certains châteaux, mais elle a quand même subi bon nombre de conséquences de l'Histoire en marche.

De 1789 à 1793, on peut lister la perte de son seigneur, on sait qu'il a émigré, la tentative de destruction du livre des emphytéotes dans lequel son fermier notait les taxes à percevoir, le départ du meunier Pons, la suppression des consuls et la mise en place d'un conseil général avec maire, officiers, procureur et  notables,  le serment du curé Montferrand à la Constitution civile du clergé puis sa rétractation, l'adoption du drapeau tricolore, la création de l’état civil,  l'utilisation des nouvelles unités de mesure et celle  très compliquée du calendrier révolutionnaire, l'obligation d'aller défendre "la patrie en danger" et de créer une garde nationale, sans compter le passage d'une colonne de l'armée espagnole. 

III.1 Les meuniers restent peu de temps. 

lo cortal del moliTout cela devait susciter chez les Carmagnols des perturbations ou pour le moins des inquiétudes sur l'avenir. Est-ce pour cela que les meuniers se succèdent à intervalles très courts ? C'est possible.

Les Canaby sont les premiers à affronter ces années de troubles au moulin du Jonquié, mais les traditions au sein de la meunerie ne se perdent pas. Il est à noter que Jean est fils du meunier de Latour et que le couple connaît bien l'ancien meunier carmagnol Jacques Roger. Car les Canaby rendent en mars 1790, la politesse aux Roger en baptisant aussi leur fille Catherine et en choisissant comme marraine Catherine Sarda. Toujours la solidarité entre travailleurs d'une même corporation. Il est difficile de dire jusqu’à quand sont restés les Canaby.  Il est quasiment certain que la moisson de l’année 1791 a été traité par un nouvel arrivé Louis Rouquet, dont l’épouse Paule Rougé a accouché en janvier 1792. Mais qui a assuré la moisson 1790, Canaby ou Rouquet ? Le registre paroissial ne livre aucun acte les concernant cette année-là. Il complique même un peu la situation en citant comme parrain au baptême du petit Jean Cor, fils du cordonnier, en novembre 1791, un garçon meunier Jean Tisseyre. Malheureusement le curé Montferrand n’a pas cru bon de préciser s’il habitait Caramaing ou pas.

Quoi qu’il en soit, le passage de Louis Rouquet sera bref. Après la naissance de sa fille Marie-Magdeleine, il quittera le village au printemps 1792. A partir de cette date, les affaires du moulin vont sérieusement se compliquer.

A suivre 

Notes :

  1.  Le remplacement des meules est une preuve que le moulin fonctionne depuis plusieurs années, oui mais combien ? D’après JP. Comps, l'un des auteurs du livre sur les moulins, une période d'usure de 70 ans est trop longue, et dans ce cas, le renouvellement des meules de 1728 ne serait pas le premier.
  2.  Reglella était un petit village sur la rive gauche de la Têt ; son territoire est aujourd'hui rattaché à la commune d'Ille sur Têt. Les sobreposats étaient les administrateurs de la communauté villageoise ; ce terme correspond à celui de consul pour le Languedoc. Un lieu-dit porte encore le nom de Baixador de les moles et un autre celui de Salt de les moles, toponymes qui précisent bien l'usage que l'on faisait des pierres extraites.
  3.  Il ne faut pas confondre la famille qu'a fondé Jacques Roger, parfois appelé Rougé, originaire de Bugarach en 1772 et la famille de Jean de Roger de Caramaing, venant de Limoux et seigneur du lieu en 1711. D'autre part, des Roger habitaient aussi le village avant l'arrivée de Jacques.
  4. Le mot de trafiquant n'a rien de péjoratif ; il signifiait autrefois faire commerce. Le dictionnaire vivant de la langue française (DV LF) indique bien que « ce sens a vieilli ; on dit maintenant négocier. »

Photos:

miniature: le cortal del moli fin 1994; il n'est pas encore détruit mais toute la végétation autour a été supprimée. Cl B Caillens

1: meule taillée aux environs de Casenove (Ille sur Têt) puis abandonnée car elle s'est fendue. C'est ce genre de meule qui a été fournie au moulin du Jounquié en 1728. Extrait d'Archéologie d'une montagne brûlée.

2: brouillon découvert dans le premier registre de délibérations -  Archives communales.

3 acte de naissance de Guillaume Cyr Pons , la profession de son père Antoine , meunier est bien indiquée - registre paroissial 1737-1792, Archives départementales numérisées.

4/ L'ouverture du canal de fuite et quelques murs, c'était tout ce qui restait du moulin du Jounquié. Ces vestiges vont disparatre dans le lac quelques semaines après la prise de vue, fin 1994. Cl B. Caillens